[ITW] Les conseils SEO d’Olivier Andrieu, meilleur référenceur français

Nous voilà en 2016 et nous voulions tout d’abord vous souhaiter une bonne et heureuse année. Que nous démarrons tout de suite avec l’interview d’Olivier Andrieu, créateur de la société Abondance et élu meilleur référenceur français, qui nous donne ses conseils pour optimiser le SEO de son site et gagner en visibilité.

• Bonjour Olivier, peut-on commencer par en savoir plus sur vous ainsi que sur le métier que vous exercez ?

Bonjour !
Je viens du Minitel, domaine dans lequel j’ai travaillé une dizaine d’années avant de passer au web en 1993. J’ai switché de façon assez naturelle sur le web et me suis tout de suite intéressé aux moteurs de recherche et leurs outils (notamment les annuaires à l’époque). J’ai ensuite créé ma société (Abondance) en 1996, spécialisée en référencement et visibilité dans les moteurs (sur Altavista, Lycos et Excite avant de voir Google arriver).

Mon activité consiste en : l’audit de site à 50% du temps, 25% sont consacrés à la formation au SEO et les 25% restants sont dédiés à la publication d’ouvrages, de DVD, de guides PDF, de lettres d’informations professionnelles et d’articles sur le site Abondance.

• Vous intervenez au sein de notre MSc e-Commerce, quel rapide constat pouvez-vous faire concernant la présence web des entreprises textiles ?

D’un point de vue SEO, qui est ma spécialité, on constate rapidement que le SEO n’est que très peu pris en compte au sein des entreprises, quel que soit le domaine d’activité. Le textile n’y échappe évidemment pas. Ce qui se ressent terriblement dans la construction des sites, qui ne sont pas faits en fonction des critères de pertinence de Google.

Le référencement naturel est aussi peu pris en compte par les dirigeants d’entreprise (et les entreprises elles-mêmes) que par les sociétés qui créent les sites web. Les textes sont bien souvent écrits pour les internautes mais rarement en intégrant les contraintes des moteurs de recherche. Or Google est une machine, un ordinateur, un algorithme mathématique avec des contraintes spécifiques. Il y a donc encore beaucoup de travail à faire aussi bien technique, rédactionnel, que dans l’obtention de liens (ADN de Google). En France, on peut presque dire que le terrain est vierge !

• Comment une entreprise doit-elle procéder pour faire du SEO ? Quels sont les conseils que vous pourriez lui donner ?

Il faut commencer par essayer de se former un minimum et se renseigner, car malheureusement, le SEO est un domaine où il y a beaucoup de « margoulins ». Toutes les sociétés créatrices de sites web ne sont pas pertinentes en référencement, loin de là. Donc dans un premier temps se renseigner, faire une formation, lire ce qu’il se dit sur le web. On peut rapidement avoir une vision grâce aux contenus présents en ligne.
L’idéal étant une journée, ou demi-journée, de formation. Et pas besoin d’être développeur ou techniquement à jour sur le web. Le SEO est assez simple, c’est du bon sens. Mais, un peu comme tout, cela nécessite des connaissances de base…

Ensuite lors de la création du site, il faut faire attention aux règles à mettre en place : balises, title, titres Hn, URLs,… Une fois leur mise en place vérifiée, il faut rédiger du contenu intéressant pour les internautes tout en prenant en compte les contraintes énoncées au départ. Et cela, avant la mise en ligne du site ! Trop souvent, le réflexe est de mettre le site en ligne et seulement ensuite de se demander comment on va l’optimiser. Sauf que généralement, il faut tout recasser… Ce reflex est donc à proscrire ! Tout doit être techniquement intégré avant la mise en ligne.

En règle générale :

• On rédige un cahier des charges ;
• On crée le site ;
• On l’optimise ;
• On le teste ;
• On le met en ligne et le site prend vie.

Une fois en ligne, on ne doit plus s’occuper de la technique, mais uniquement de rédiger des contenus de qualité et obtenir des liens pour augmenter la popularité du site.
Aujourd’hui, 95% des sites ont été créés sans tenir compte de Google. Hélas…

• L’entreprise doit-elle alors internaliser ou externaliser son SEO ?

Je suis très porté sur le fait de faire soi-même son SEO, qui se base sur 3 points :

• La partie technique (dans le cas d’une agence : avoir la main sur les préconisations à donner)
• La partie rédactionnelle : c’est votre métier. Comment une agence externe peut-elle aussi bien connaître votre métier que vous ? C’est impossible ! C’est donc à vous de rédiger les contenus.
• La création de liens : par le biais des partenaires, des clients, des sous-traitants et du service marketing. Est-ce qu’une société externe va pouvoir obtenir des liens d’aussi bonne qualité que si c’est vous qui allez les chercher ? Je ne pense pas…

Définitivement, le meilleur SEO est celui qu’on fait soi-même. D’autant plus si le web est important dans la stratégie de communication de l’entreprise, il faut internaliser. C’est comme cela que ça fonctionne. Dans le cas d’une entreprise Brick and Mortar, par exemple, où le web n’est qu’accessoire, alors oui, il y a possibilité d’externaliser.

• Et concernant le budget attribué au référencement ?

Externaliser coûte cher. Internaliser coûte un salaire et du temps. Plus on internalise, moins c’est une question d’argent, cela devient une question de bon sens et de temps. Le bon sens on en a, c’est du temps dont on ne dispose pas. Mais il faut en dégager. Et cela peut se traduire par une personne à mi-temps, ou à tiers-temps, en interne.

Le SEO sur Google représente en général 50% du trafic des sites, ce qui est énorme. Cela vaut donc le coup de générer du trafic de qualité, qui générera des leads, des prospects et du chiffre d’affaires. Difficile de s’en passer donc.

• Quelles sont les nouveautés SEO pour l’année 2016 et celles à venir ? Quels sont les axes primordiaux ?

La plus grande préconisation serait que l’on tienne compte des fondamentaux qui existent depuis 10 ans (rappel : moins de 5% des sites sont conçus sans ces fondamentaux).

À très court terme :
Le temps de chargement des pages, avoir un site rapide. Ce critère n’a pas encore un fort impact mais cela va venir. Déjà annoncé, on peut penser que Google va rapidement en tenir en compte.

La sécurisation des sites par le biais du protocole HTTPS, qui deviendra, je pense, obligatoire.

La compatibilité mobile, dont l’impact n’est lui non plus pas encore très fort. Mais qui peut aujourd’hui ignorer le mobile ? Tout le monde utilise le mobile pour faire ses recherches. Si votre site n’est pas visible ou difficilement lisible, l’internaute partira à coup sûr.

Et pour les plus avancés : l’anticipation en mode PUSH des moteurs, qui enverront l’information avant même que vous la demandiez (restaurant, trajet, promotion,…). Ce qui laisse de belles perspectives !

• Dernière question, où peut-on vous suivre sur le web ?

Il y a un excellent site qui s’appelle Abondance.com, où chaque jour je consacre 1 à 2 heures pour faire la veille et la partager : entre 1 et 4 articles par jour.
Pour se tenir au courant il faut aller sur Abondance… C’est une faute professionnelle de ne pas aller sur Abondance le matin 🙂

On me trouve également sur Twitter (@abondance_com) et sur Facebook (https://www.facebook.com/olivier.andrieu1).

• Merci pour l’échange

Merci à vous !